AMÉLIORATION DU SOL POUR UN MEILLEUR JARDIN
Améliorer la qualité du sol constitue une vraie remise en forme de votre jardin. Suivez le guide !
21.07.2023
L’ESSENTIEL À SAVOIR SUR L’AMÉLIORATION DU SOL
L’amélioration du sol est bénéfique pour les plantes. Elle réduit la consommation d’eau et la charge de travail de jardinage.
Il existe différentes méthodes d’amélioration en fonction du sol.
Différents indicateurs (test des boues, plantes indicatrices, vérification avec la main) permettent de s’orienter.
L’amélioration des sols doit idéalement être réalisée au printemps.
L’amélioration du sol dépend de la qualité du sol : vous pouvez ameublir les sols durs en sablant la pelouse. En revanche, si les sols sont trop meubles, vous devrez améliorer la capacité d’approvisionnement en eau et en nutriments. Pour ce faire, utilisez de préférence le minéral argileux appelé la bentonite. Si les sols sont acides, nous vous conseillons de compenser l’acidité à l’aide de chaux. Si les sols ont une faible teneur en nutriments, il vous faut enrichir le sol de votre jardin et le fertiliser.
Un sol acide peut être rendu neutre grâce à la chaux. Il suffit de la répandre sur le sol et d’attendre que la pluie lui permette de s’infiltrer dans le sol pour neutraliser les acides.
Pour améliorer un sol dur, choisissez les plantes qui l’ameublissent par une forte croissance des racines. Pour les sols sableux, des plantes qui le « maintiennent ».
Pourquoi améliorer le sol de votre jardin ?
Tantôt trop sablonneux, tantôt si argileux qu’il est aussi dur que le béton… tous les jardins ne disposent pas d’un sol idéal pour les plantes. C’est là que l’amélioration du sol peut faire toute la différence.
En améliorant votre sol, vous assurez une croissance saine des plantes et facilitez vos travaux de jardinage ultérieurs. En effet, un sol optimal permet de travailler tout en ménageant l’énergie et les ressources, mais également de bien stocker l’eau, ce qui nécessite moins d’arrosage. Un sol optimal est aussi bénéfique à l’environnement surtout s’il retient efficacement l’engrais et ne le transmet pas directement aux nappes phréatiques.
Nous vous invitons à découvrir nos conseils pour savoir si une amélioration de votre sol est nécessaire et si oui, comment procéder.
Premier réflexe : se pencher sur la qualité du sol.
Qualité du sol
La question de la qualité du sol est plus complexe qu’il n’y paraît : une bonne qualité de sol contribue bien évidemment à une bonne croissance des plantes. Mais comment déterminer la « bonne » ou la « moins bonne » qualité du sol pour savoir si une amélioration est nécessaire ?
Le sol optimal, c’est-à-dire un sol qui ne nécessite aucune amélioration, est souple tout en étant stable. La terre ne forme pas une substance compacte et argileuse.
Le sol parfait retient l’eau comme une éponge et la restitue ensuite aux plantes. Il apporte également suffisamment de nutriments pour la flore et sa texture aérée assure l’aération et la bonne croissance des racines des plantes.
La qualité d’un sol est définie par les caractéristiques de ses composants. L’argile, la glaise et l’humus sont les éléments déterminants. Plus ces composants sont répartis uniformément dans le sol, mieux le sol est adapté à la croissance des plantes.
La répartition de ces différents composants donne donc non seulement des informations sur la qualité du sol, mais aussi sur la nécessité d’une amélioration du sol et son étendue.
Comment déterminer la qualité du sol ?
Pour vérifier la qualité du sol, nous distinguons d’abord deux extrêmes : le sable et la glaise.
Si le sable pur n’est pas assez compact et ne peut pas emmagasiner l’eau, la glaise, quant à elle, y arrive très bien. Toutefois, un sol glaiseux est mal aéré. Entre ces deux extrêmes se trouve l’argile sableuse : c’est l’état idéal que vous chercherez à atteindre.
L’argile stocke bien les nutriments et le sable est suffisamment aéré pour laisser aux racines l’espace dont elles ont besoin. L’humus ajouté apporte des nutriments, emmagasine l’eau et constitue le matériau de base d’une structure de sol stable et durable.
Maintenant que vous vous êtes familiarisé avec les bases théoriques de l’amélioration des sols, passons à la partie pratique. Elle commence par la première étape de chaque amélioration du sol : la détermination du sol de votre jardin.
Première étape : observer votre jardin
Pour savoir si votre jardin mérite une amélioration du sol, observez-le et interrogez-vous sur votre routine :
- Votre consommation d’eau est-elle très élevée ?
- Le sol devient-t-il très dur en été ?
Le sol est-il boueux par temps de pluie ou après un arrosage ?
Les plantes sont-elles en mauvaise santé ?
Si l’une ou plusieurs de ces questions correspondent à votre jardin et que vous ne reconnaissez aucune autre cause, il est probablement judicieux d’améliorer le sol.
Deuxième étape de l’amélioration du sol : déterminer le type de sol
Avant de commencer l’amélioration du sol, vous devez déterminer le type de sol qui prévaut dans votre jardin. Cette étape est essentielle pour prendre les mesures adaptées en vue d’améliorer le sol de votre jardin.
Pour déterminer le type de sol et ainsi tester la qualité du sol, il existe deux méthodes : utiliser votre main et faire le test des boues. Les deux méthodes requièrent le prélèvement d’échantillons à plusieurs endroits de votre jardin. En effet, les caractéristiques du sol de votre jardin peuvent varier d’un endroit à l’autre.
Déterminer le type de sol à l’aide de votre doigt
La manière la plus simple de déterminer la qualité du sol pour son amélioration se fait à la main. Prenez une poignée de terre dans votre jardin à une profondeur égale à celle de la bêche et essayez de former une saucisse. Les caractéristiques de celle-ci vous indiquent le type de sol de votre jardin.
Sol glaiseux | Sol argileux | Sol sableux |
---|---|---|
Forme une saucisse à l’aspect brillant, humide et de la taille d’un crayon de papier. | Bonne consistance, légèrement friable, mais tient ensemble. Si la teneur en sable est plus élevée, la saucisse s’écaille en plusieurs morceaux, mais ils restent bien en place. | Il n’est pas possible de former de saucisse, car elle se décompose sans arrêt. |
Déterminer le type de sol à l’aide du test des boues
Le test des boues constitue une alternative pour la détermination du type de sol. Outre le type de sol, cette méthode vous permet également déterminer la teneur approximative en humus dans le sol.
Pour le test des boues, prenez bocal, par exemple un pot de confiture vide et remplissez-le au quart avec du terreau. Remplissez le pot jusqu’au bord avec de l’eau, fermez le couvercle et secouez-le pendant 30 secondes. Laissez-le reposer pendant 15 à 30 minutes, puis observez le résultat :
Sol glaiseux | Sol argileux | Sol sableux |
---|---|---|
L’eau est uniformément trouble, certains dépôts sont visibles au fond. | Une quantité relativement importante de sable s’est déposée au fond du bocal, l’eau est relativement trouble et des particules d’humus flottent à la surface. | L’eau est relativement claire, un dépôt de sable important est visible au fond du bocal. |
Dans tous les cas : plus il y a d’humus qui flotte à la surface, mieux c’est. Et plus l’eau est foncée, plus il y a d’humus dans la terre.
Identifier d’autres problèmes de sol en vue de son amélioration
Il existe souvent plusieurs complications liées à un sol non optimal. Ainsi, par exemple, les sols dans lesquels les plantes ne peuvent pas croître sont trop acides ou n’offrent pas assez de nutriments à la flore. Découvrez ci-dessous comment reconnaître de tels sols. ↓
Nos conseils pro : Appuyez-vous sur les « plantes indicatrices ». Les emplacements favorisant leur croissance peuvent vous fournir des indications précieuses quant à la qualité du sol. Dans le tableau ci-dessous, nous avons regroupé pour vous quelques plantes indicatrices.
Sol glaiseux | Sol sableux | Sols acides | Sols pauvres en nutriments |
---|---|---|---|
Pissenlits | Coquelicots rouges | Oseille | Orpin |
Prêle des champs | Trèfle Pied-de-lièvre | Pensée | Thym |
Ce que vous savez désormais sur l’amélioration des sols
Grâce aux deux étapes précédentes, vous devriez maintenant en savoir plus sur votre sol, sans analyse en laboratoire…
Vous disposez des éléments suivants :
Votre sol a besoin d’une amélioration du sol ou non (étape 1).
Comment est le sol dans votre jardin (étape 2).
Y a-t-il beaucoup ou peu d’humus aux emplacements où vous avez prélevé les échantillons (étape 2).
Pour mémoire : le sol que vous devez vous efforcer d’obtenir est un mélange équilibré de sable, d’argile et d’humus. Découvrez comment procéder après l’analyse des sols pour obtenir un sol de cette qualité dans votre jardin.
Aérer les sols glaiseux et argileux et les rendre plus perméables
Les sols lourds, principalement composés d’éléments très fins tels que la glaise, doivent être aérés. Il s’agit du seul moyen permettant de mieux stocker l’eau tout en laissant aux racines suffisamment de place pour pousser.
Amélioration des sols lourds : ajoutez des matières dans le sol.
Vous pouvez assouplir et rendre plus perméable tous les sols glaiseux ou argileux avec en particulier les sables de quartz ou les sables de construction. La lave granulée ou la perlite sont aussi efficaces.
Pour placer la matière dans le sol sous votre pelouse, répartissez-la sur une grande surface avec l’arrière du râteau, puis utilisez un balai de rue.
Afin d’améliorer le sol directement au niveau du parterre, appliquez la matière sur la surface, puis utilisez un cultivateur ou un râteau métallique
Pour en savoir plus sur le sablage des pelouses, consultez notre guide.
Une fois que le sol a bien tout absorbé, vous devez encore ajouter de l’humus dans le sol. Pour ce faire, procédez de la même manière que pour la matière d’aération des sols.
Le saviez-vous ?
L’humus est consommé au fil du temps par les micro-organismes vivant dans le sol. C’est pourquoi nous vous recommandons d’améliorer chaque année votre sol glaiseux ou argileux et de rajouter de l’humus.
Attention : Nous vous déconseillons d’aérer avec des gravillons : les gravillons tranchants représentent un risque de blessures pour les mains non protégées, surtout lorsque le sol commence à dégeler.
Le sable de construction grossier convient bien à un sol argileux s’il est lavé et présente une granulométrie comprise entre 0,3 millimètre et 2 millimètres maximum. Nous vous recommandons cependant d’acheter du sable de quartz lavé et avec la bonne granularité dans les commerces spécialisés.
Amélioration du sol pour les sols sableux : améliorer la consistance
Dans le cas d’un sol sableux, vous devez également ajouter de la matière afin d’améliorer le sol, d’optimiser sa structure et d’augmenter sa capacité de rétention d’eau et de nutriments.
Pour ce faire, utilisez de préférence un minéral argileux appelé la bentonite : une fois qu’il a pénétré dans le sol, le mélange donne presque immédiatement une sorte de sol argileux, car les capacités de rétention d’eau et de nutriments s’améliorent instantanément.
Pour améliorer votre sol, déposez simultanément de la bentonite et de l’humus sur le sol, puis faites-les pénétrer dans le sol à l’aide d’un cultivateur ou d’un râteau métallique.
Amélioration du sol en cas de sol acide : neutraliser le pH
Outre le type de sol, vous devez toujours mesurer le pH de votre sol, surtout si les plantes s’affaiblissent malgré d’excellentes propriétés du sol et une bonne teneur en nutriments. En effet, un sol acide peut être à l’origine de la mauvaise croissance des plantes.
Le pH de la terre est déterminé à l’aide d’un test du sol que vous pouvez trouver dans les magasins de bricolage ou de jardinage.
L’amélioration d’un sol acide est aisée : prenez la chaux et appliquez-la sur la surface du sol conformément aux instructions du fabricant.
Procédez de préférence juste avant qu’il ne pleuve. La pluie fera pénétrer la chaux dans le sol. Il s’agit de la méthode la plus simple pour neutraliser un sol acide.
Pour en savoir plus sur la chaux et votre pelouse, consultez notre guide.
Amélioration des sols à faible teneur en nutriments : engrais et apport d’humus
Comment reconnaître un sol pauvre en nutriments ? Les plantes sont en mauvaise santé, les feuilles très vertes ou la mousse infeste votre gazon.
Un sol pauvre en nutriments peut être amélioré grâce à une double action : enrichissiez le sol et fertilisez-le pour que les nutriments s’accumulent. Ajoutez une couche d’humus dans le sol. L’humus retient les nutriments et les plantes peuvent ensuite les consommer en fonction des besoins. Lisez notre article pour en savoir plus sur la fertilisation de votre jardin.
A quelle fréquence procéder à une amélioration du sol ?
Si l’amélioration de la structure de votre sol dure longtemps, les nutriments eux, s’épuisent après un certain temps. C’est pourquoi vous devez ajouter de l’humus pour enrichir le sol chaque année au printemps, puis le fertiliser organiquement si nécessaire. Les parterres de légumes, par exemple, nécessitent plus de nutriments que les jardins rocheux. En règle générale : le compost remplace les engrais dans un rapport d’environ 1/3 et ne doit être envisagé qu’en tant que complément.
L’amélioration des sols pour le bien-être des fruits et des légumes et l’amélioration des sols pour votre pelouse nécessitent donc toujours des mélanges dans des quantités différentes. Vous devez également améliorer les sols de votre parterre au printemps, avant même de planter vos plantes.
Et maintenant : nous vous souhaitons beaucoup de succès dans l’amélioration des sols de votre jardin !